AVANT-PROPOS
Une ville. On la croise. On lui jette un coup d’œil rapide. On la résume d’après les apparences, quelques éléments d’histoire, de géographie, d’urbanisme ou d’animation, et on en tire un jugement souvent définitif. Cette société qui va vite, très vite, et aspire à aller plus vite encore, n’invite guère au regard prolongé, au recul. Pourtant, toute concentration humaine, qu’elle se nomme village, ville, métropole ou mégapole, quelle que soit sa forme ou ses origines, porte en elle, dissimulé ou visible, le poids de son passé, la personnalité latente qu’elle a construite, siècle après siècle. Cet aujourd’hui qui tient encore à hier, et ce demain qui s’alimente d’aujourd’hui. En tout cela, Orléans ne déroge pas à la règle. Sa mémoire se cache parfois en des recoins reculés, mais elle vit toujours avec ses racines nourries du temps.
Comment l’antique Cenabum a-t-elle engendré Orléans ? Pourquoi, à l’aube de l’humanité des hommes, surtout occupés à survivre, se sont-ils arrêtés sur cette courbe si caractéristique de la Loire ? Qu’est-ce qui a bien pu les pousser à y faire souche, fondateurs involontaires d’un agglomérat humain qui n’a cessé de croître ? Pourquoi pas au cœur de la Sologne, ou à …