Des ossuaires souterrains existent dont le plus important connu se trouve sous l’église St-Paul. Il renferme les squelettes de nombre de nos ancêtres, célèbres et moins célèbres.
C’est ainsi que Jacques Boucher et peut être d’autres contemporains de Jeanne d’Arc y reposent. Parmi les personnalités orléanaises ont peut citer la famille Beauharnais, Claude Sain et François Colas, maire d’Orléans en 1571 et 1575, plusieurs membres de la famille Jogues à laquelle appartenait le saint originaire d’Orléans ainsi que la plupart des familles notables du XVIème et XVIIème siècles.
Pour mieux comprendre l’établissement d’un tel cimetière il faut remonter dans le temps. Les galeries qui l’abritent sont d’anciennes carrières ouvertes dans le sous-sol de la ville au cours des siècles écoulés depuis l’occupation de la gaule par les Romains et utilisés pour la construction des maisons d’Orléans.
Déblayées par des prisonniers français. Elles ont été aménagées au XIIème siècle. Leur plafond en berceau a été soutenu par des arcs de pierres qui leur confèrent l’aspect de “crypte d’église”. Eléonore Magdelaine de Cugnac de Dampierre fut la dernière à y être inhumée en l’année 1782. Aucun document ne laissait soupçonner l’existence de ce lieu de sépulture jusqu’à sa découverte grâce à Pierre Hamel en 1940 après la destruction de l’église.
Pierre Hamel “découvreur” des catacombes d’Orléans, en 1940
Le Chanoine Chenesseau, surintendant des Beaux-Arts obtient alors des Allemands une équipe de prisonniers français qui déblaieront pendant un mois les décombres de l’édifice pierre par pierre, dégeant une dalle très lourde qui découvrit l’entrée de la construction souterraine.
Pour remettre ce site archéologique en valeur, Pierre Hamel et la Société Française d’Etude des souterrains travailleront plusieurs mois, nettoyant, triant, mesurant et rangeant les ossements entassés de façon hétéroclite sur le sol.
catacombe4.jpg (11689 octets) Plusieurs projets d’ouverture au public: l’endroit, accessible actuellement par une échelle de 10 mètres, se compose essentiellement d’une galerie principale, d’un puits ovale de descente des cercueils et d’un escalier en bon état obstrué à la surface. Les cercueils en bois étaient descendus à bout de corde à l’aide d’un système de poulies. Les fosseyeurs empruntaient l’escalier.
Deux ossuaires sud et ouest rassemblent les restes des orléanais de tous les siècles. On y remarque également un escalier condamné ainsi que les piliers de soutenement de l’église reconstruite après la guerre 1939-1945.
Plusieurs projets et études d’ouverture au public ont été élaborés. leur aboutissement permettrait la réalisation d’un voyage dans l’histoire d’Orléans, base de notre culture locale.
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