En 1973, Louis Chavanette exercant depuis très longtemps le métier de pâtissier-glacier-chocolatier, arrive à Orléans avec une forte dose d’ambition.
Travailleur acharné, il va prendre en main les destinées de la Chocolaterie Royale pour hisser encore plus haut le prestige de l’établissement… comme pour retrouver le lustre et les fastes de l’époque héroïque des frères Saintoin. Pendant longtemps, chocolats, bonbons et confiseries étaient fabriqués sur place, rue Royale. Le succès aidant, il devint bientôt indispensable d’installer un laboratoire plus spacieux et plus fonctionnel. C’est ainsi qu’en 1981, Louis Chavanette s’installe au 51 rue Croix de Bois, dans des locaux spécialement aménagés. Des machines modernes y ont pris place, mais la tradition artisanale est respectée dans la fabrication. Le Cotignac (spécialité orléanaise à base de gelée de coing) est coulé à la main, tout comme les tablettes de chocolat; les palets sont découpés un à un, les bonbons au miel moulés manuellement à l’aide de cylindres très anciens; les pralines sont grillées à l’ancienne dans des poêlons. Au total, plus de quatre vingt variétés sont fabriquées puis commercialisées par la Chocolaterie Royale, qui prend le soin de créer ses propres emballages, renforçant ainsi l’image de la marque. Question d’image, justement, la boutique elle même joue sur du velours: la célèbre devanture de la Rue Royale sait soigner son apparence pour attirer le chaland, jouant le grand jeu en fin d’année avec des vitrines animées qui n’ont rien à envier à celles de la capitale.
L’avenir de cette belle réussite est assuré: le successeur de Louis Chavanette s’appelle Charles. Charles Chavanette, bien entendu. Il a suivi la filière classique du CAP de chocolatier, complétée par une expérience qui consistait à officier chaque jour comme second aux côtés de son père. Formation très précieuse qui le prépare mieux que quiconque à reprendre le gouvernail, mais aussi lourde responsabilité qui, en lui donnant les clés du temple du chocolat, en fera le dépositaire d’un tour de main devenu indispensable aux milliers de fidèles de la boutique…
La Chocolaterie Royale ne se contente pas d’être une des plus vieilles de France, elle entend aussiêtre une des plus sélectes. Un style qui lui vaut d’exporter un peu partout dans le monde.